Au temps du fleuve Amour, Andréi Makine, 1994.
Andréi Makine né en Sibérie en 1957, francophone, installé à Paris depuis 1987 (asile politique) membre de l’Académie française depuis 2016 a notamment écrit Le testament français, 1995, Goncourt des lycéens, prix Médicis et en 2021, L’ami arménien.
Au temps du fleuve Amour est un roman d’apprentissage, une lecture agréable et dépaysante, des descriptions de l’immensité du grand froid. Le livre raconte l’adolescence en Sibérie de trois adolescents : le narrateur Mitia qui vit avec sa tante, Outkine, estropié et Samourai. Ils vivent dans un village perdu près d’un affluent du fleuve Amour entouré de veuves et d’orphelins. L’or, le bois, l’ombre du camp et la neige sont leur quotidien. Les adolescents découvrent la sensualité au travers d’images volées : des baigneuses, une prostituée, des silhouettes féminines à bord du Transsibérien. Une escapade en raquettes pour voir Le Magnifique avec Belmondo, film qu’ils verront et reverront 17 fois, les bouleverse. Ils découvrent l’Occident au moment où en Sibérie il y a un grand écart entre l’avenir promis et la réalité. Ils comprennent que l’Occident c’est la liberté, le droit à l’imagination alors que leur univers kremlinien leur demande seulement de toujours produire plus. Olga, une noble ,leur raconte qu’elle a vu Paris en 1914, ainsi donc l’Occident n’a-t-il pas toujours été interdit.
Fanny Celsiana
Andréi Makine né en Sibérie en 1957, francophone, installé à Paris depuis 1987 (asile politique) membre de l’Académie française depuis 2016 a notamment écrit Le testament français, 1995, Goncourt des lycéens, prix Médicis et en 2021, L’ami arménien.
Au temps du fleuve Amour est un roman d’apprentissage, une lecture agréable et dépaysante, des descriptions de l’immensité du grand froid. Le livre raconte l’adolescence en Sibérie de trois adolescents : le narrateur Mitia qui vit avec sa tante, Outkine, estropié et Samourai. Ils vivent dans un village perdu près d’un affluent du fleuve Amour entouré de veuves et d’orphelins. L’or, le bois, l’ombre du camp et la neige sont leur quotidien. Les adolescents découvrent la sensualité au travers d’images volées : des baigneuses, une prostituée, des silhouettes féminines à bord du Transsibérien. Une escapade en raquettes pour voir Le Magnifique avec Belmondo, film qu’ils verront et reverront 17 fois, les bouleverse. Ils découvrent l’Occident au moment où en Sibérie il y a un grand écart entre l’avenir promis et la réalité. Ils comprennent que l’Occident c’est la liberté, le droit à l’imagination alors que leur univers kremlinien leur demande seulement de toujours produire plus. Olga, une noble ,leur raconte qu’elle a vu Paris en 1914, ainsi donc l’Occident n’a-t-il pas toujours été interdit.
Fanny Celsiana