La disparition
En ce monde de mortels, n’importe quel individu est condamné à quitter cette terre un jour. C'est une évidence mais nous ne pouvons-nous empêcher de ressentir un choc émotionnel dès lors que nous recevons cette sinistre nouvelle quand elle concerne une personne qui nous est proche.
Un jour d’hiver triste et sombre, un coup de téléphone retentit. J’entendis des gémissements pleins d’émotion : « Bénédicte ! Elle… », puis le silence. C'était Pierre, mon cousin. Mon cœur ne fit qu’un bond. J’entendis des pleurs puis quelques mots entrecoupés : « Bénédicte…morte ! » Dehors, le vent et le froid redoublaient de fureur. Quel temps !
Je fis une heure de voiture sur une route sinueuse et enneigée pour aller jusqu'à chez Pierre.
Seul point de lumière d’une demeure triste, à une fenêtre du séjour, je vis Pierre, tête courbée.
A partir de ce jour, Pierre ne fut que l’ombre de lui-même. Il fut un temps où nous étions rivaux, et recherchions, tous les deux, les doux yeux bleus de Bénédicte. Elle choisit Pierre, plus protecteur et plus séducteur. Toutefois nous restions proches tous les trois et continuions de nous voir.
Le cœur serré de douleur, mes yeux s’embuèrent et se fixèrent sur Bénédicte, immobile sur son lit, sereine, ses yeux bleus fermés comme si elle fut endormie. Je tombai à genoux, secoué de pleurs. Les émotions guidèrent mes gestes. Mes lèvres effleurèrent ses joues froides et se posèrent sur son joli front serein. Les souvenirs de notre jeunesse submergèrent mon esprit. L'évocation des rires joyeux et des doux yeux bleus de Bénédicte remplit mon cœur de bonheur. J’entendis Pierre murmurer : « Que Dieu bénisse Bénédicte ! Prions pour notre Bénédicte ».
Pierre et moi, restions immobiles et silencieux, perdus comme deux orphelins.
ThuyTien 2010
En ce monde de mortels, n’importe quel individu est condamné à quitter cette terre un jour. C'est une évidence mais nous ne pouvons-nous empêcher de ressentir un choc émotionnel dès lors que nous recevons cette sinistre nouvelle quand elle concerne une personne qui nous est proche.
Un jour d’hiver triste et sombre, un coup de téléphone retentit. J’entendis des gémissements pleins d’émotion : « Bénédicte ! Elle… », puis le silence. C'était Pierre, mon cousin. Mon cœur ne fit qu’un bond. J’entendis des pleurs puis quelques mots entrecoupés : « Bénédicte…morte ! » Dehors, le vent et le froid redoublaient de fureur. Quel temps !
Je fis une heure de voiture sur une route sinueuse et enneigée pour aller jusqu'à chez Pierre.
Seul point de lumière d’une demeure triste, à une fenêtre du séjour, je vis Pierre, tête courbée.
A partir de ce jour, Pierre ne fut que l’ombre de lui-même. Il fut un temps où nous étions rivaux, et recherchions, tous les deux, les doux yeux bleus de Bénédicte. Elle choisit Pierre, plus protecteur et plus séducteur. Toutefois nous restions proches tous les trois et continuions de nous voir.
Le cœur serré de douleur, mes yeux s’embuèrent et se fixèrent sur Bénédicte, immobile sur son lit, sereine, ses yeux bleus fermés comme si elle fut endormie. Je tombai à genoux, secoué de pleurs. Les émotions guidèrent mes gestes. Mes lèvres effleurèrent ses joues froides et se posèrent sur son joli front serein. Les souvenirs de notre jeunesse submergèrent mon esprit. L'évocation des rires joyeux et des doux yeux bleus de Bénédicte remplit mon cœur de bonheur. J’entendis Pierre murmurer : « Que Dieu bénisse Bénédicte ! Prions pour notre Bénédicte ».
Pierre et moi, restions immobiles et silencieux, perdus comme deux orphelins.
ThuyTien 2010