Elle, la mère, Emmanuel Chaussade, Les Editions de Minuit, 2021.
C’est un très bon premier roman.
Emmanuel Chaussade déroule dans un court récit dense et émouvant la relation d’un fils à sa mère dans une famille enfermée dans ses secrets , il dit sa vie à Elle, la mère à travers l’ esquisse d’ un portrait de la petite fille, de l’adolescente,puis de la femme. Le livre dit l’enfance abusée, l’adultère, letraumatisme de l’abandon, l’indignité des EPHAD.
L’incipit est abrupt : le fils est seul à l’enterrement de sa mère.Elle a un autre fils et une fille nés hors mariage, absents.L’évènement déclenche des souvenirs. Il y avait les rituels coups de téléphone entre le fils et la mère, Elle, leur souvenir devient pour le fils une madeleine. Il lui avait révélé son homosexualité à Elle, chez qui « le manque d’amour de la mère, lui fait donner trop d’amour ». Peu à peu, le fils reconstitue l’histoire de sa mère même si Elle s’arrange avec la vérité pour se faire moins de mal. La grand-mère devenue tuberculeuse, on disperse ses huit enfants qu’elle ne revoit pas avant son décès à 39 ans. La mère est placée chez des religieuses où elle sera abusée. Puis le fils de son violeur l’engrosse deux fois avant de l’épouser « tel père, tel fils ».C’est un mari volage. Chez Elle, la vie est plus forte. La mère s’émancipe et défie ce milieu bourgeois plein d’apparences où « toute vérité n’est pas bonne à dire »…
Fanny Celsiana
C’est un très bon premier roman.
Emmanuel Chaussade déroule dans un court récit dense et émouvant la relation d’un fils à sa mère dans une famille enfermée dans ses secrets , il dit sa vie à Elle, la mère à travers l’ esquisse d’ un portrait de la petite fille, de l’adolescente,puis de la femme. Le livre dit l’enfance abusée, l’adultère, letraumatisme de l’abandon, l’indignité des EPHAD.
L’incipit est abrupt : le fils est seul à l’enterrement de sa mère.Elle a un autre fils et une fille nés hors mariage, absents.L’évènement déclenche des souvenirs. Il y avait les rituels coups de téléphone entre le fils et la mère, Elle, leur souvenir devient pour le fils une madeleine. Il lui avait révélé son homosexualité à Elle, chez qui « le manque d’amour de la mère, lui fait donner trop d’amour ». Peu à peu, le fils reconstitue l’histoire de sa mère même si Elle s’arrange avec la vérité pour se faire moins de mal. La grand-mère devenue tuberculeuse, on disperse ses huit enfants qu’elle ne revoit pas avant son décès à 39 ans. La mère est placée chez des religieuses où elle sera abusée. Puis le fils de son violeur l’engrosse deux fois avant de l’épouser « tel père, tel fils ».C’est un mari volage. Chez Elle, la vie est plus forte. La mère s’émancipe et défie ce milieu bourgeois plein d’apparences où « toute vérité n’est pas bonne à dire »…
Fanny Celsiana