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DIEMDAO
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LA BERCEUSE VIETNAMIENNE



La berceuse est une chanson mélodieuse, un moyen pour endormir un enfant. Chaque population a sa culture où lesberceuses ont toujours dans le même but : accompagner l’enfant dans son sommeil. Originale et poétique dans la structure musicale; spéciale dans la caractéristique, la berceuse vietnamienne offre un rapproche un peu différent en comparaison avec les autres berceuses dans le monde. Le sujet est vaste et les berceuses sont innombrables, pour cette raison,je vous présenterai seulement les berceuses vietnamiennes chez les Kinh .

Malgré une langue commune parlée et écrite dans tout le pays,chaque région conserve ses coutumes, son accent ou sesprononciations différentes.
La berceuse vietnamienne chantée par une mère (Mẹ hát ru con) par une sœur (Hát ru em ou Hát đưa em) ou parfois par une grand-mère (Bà ru cháu) est toujours accompagnée de la présence de celle qui chante.
Personne ne sait quand est apparue la berceuse. Le Vietnamest un pays agricole composé de 80% d’agriculteurs regroupés dans les zones rizicoles. Dans le cadre rural d’autrefois oùchacun participait à l’économie familiale. Omniprésentes, les mères vietnamiennes partagent les travaux agricoles avec leurs maris dans les champs pendant la moisson ; à la maison, elles font tout : notamment s’occuper des enfants en bas âge, leur donne le sein et les endort avec berceuses. Le chant de la berceuse est lié à la présence de la mère. Les chansons qu’elle murmure ou fredonne sont de paroles simples. Parfois elle eninvente pour faire part de ses sentiments, ou elle les emprunte des chants populaires (ca dao), lou des es proverbes transmis par leur propre quand elle lui chantait dans son enfance.
Dans « La Littérature orale et populaire du Vietnam » (p.1) VõThu Tịnh a écrit « Dans les temps les plus reculés, il existe déjà des proverbes, des chansons, des contes… » .Et ces chansons seront transmises ensuite de génération en génération. Les paroles adaptées à chaque situation jusqu’à nos jours, personne ne sait qui était l’auteur.

Généralement, les paroles de la berceuse construites sur des vers « six-huit », une poésie typiquement vietnamienne.
« Le distique « six-huit » est le fruit d’une longue évolution des dictons et proverbes, à laquelle des lettrés et le peuple surtout ont apporté une patiente contribution » (Dans La littérature populaire du VN. Dương Đình Khuê. P.46)
Dans le livre « Connaissance du Vietnam écrit par Pierre HUARD et Maurice DURAND), ils ont classé les vers de « six-huit » comme formes poétiques spéciales au Vietnam (p.290)

Con gà cục tác lá chanh
Con lợn ủn ỉn mua hành cho tôi
Con chó khóc đứng khóc ngồi
Mẹ ơi đi chợ mua tôi đồng riềng


(La poule chante « cục tác », la feuille de citronnier,
Le cochon marche en balançant pour m’acheter les oignons
Le chien pleure au debout, pleure en assis
Maman va acheter un piastre de riềng pour moi)

La berceuse est souvent composée par des phases « six-huit » (Lục bát ou Sáu tám), alternant un vers de six pieds avec un vers de huit pieds. Le dernier mot du vers de six rime avec le sixième mot du vers de huit suivant…
Dans le livre « La Littérature orale et populaire du VN » deVõ Thu Tịnh. (page 17), il a fait un schéma de structure de « six-huit » suivant:

1)…………………………… a (fin du vers de 6)
2)…………………………….a……………b (a :6ème mot et b :8ème mot du vers de 8)
1)…………………………….b (fin du vers de 6)
2)…………………………….b (6ème du vers de 8)

Chaque région a leur structure, leur mélodie (điệu) tout à fait différents, cela montre que la berceuse vietnamienne nous présente sa caractéristique originale !
Dans le livre « Berceuses et chants éducatifs » écrit par ĐỗLâm Chi Lan (p.23)

Refrain chanté du Nord : à ơi ả ơi
Refrain du Centre : à a ới ơi
Refrain de Sud : ầu ơ ví dầu

Elle écrit que les berceuses peuvent aussi débuter par un groupe de mots spécifiques :
- ru hơi, ru hỡi, ru hời (berce, berce)
- bồng, bồng…(nom d’une plante, ou mot homonyme du verber « porter »)
- cái bống, ou bống bống, bang bang : le goujon (cá bống) petit poisson aux reflets argentés, beau à voir, bon à manger, symbolise toujours la femme, ce que renforce du déterminant féminin cái
- con cò ou cái cò ; l’aigrette, neutre, prend un sens soit masculin, soit féminin, selon le déterminant con ou cái.
Dans « Mẹ hát ru » de Nguyễn Hữu Thu, (page 32) :
Il y a 6 façons de refrains chantés :
1. à a à à ơi i
2. hạ hơì hạ hơĩ hạ hơi
3. ơi hơi ơi hơĩ, hời hơi
4. hạ hời, hạ hỡi hà hơi
5. ru hời, ru hỡi, ru hời
6. bồng bồng bông bống bang bang

Selon l’auteur: dans une berceuse, il y a à la fois l’ouverture et la clôture :
à a à, à ơi i : ce refrain peut jouer comme l’ouverture mais souvent comme pour la clôture.
Ex : 1 / Bồng bồng bống bống bang bang (l’ouverture)
Mẹ bống yêu bống bống càng làm thơ
À a à , à ơi ( la clôture)
(Maman aime le goujon, le goujon écrit la poésie)

2/ Hời hời hơi hơĩ hời hơi (l’ouverture)
Lọt lòng xưa chữa biết gì
Nay ta đã lớn phải suy cho rành
A a à, à ơi i (la clôture)
(A la naissance, je ne sais rien
Maintenant, en grandissant, je dois bien réfléchir)

Chaque auteur donne une version différente sur le refrain maiscelui de la berceuse du Sud reste le même : ầu ơ ví dầu
Peut-être que le climat participe t-il à la façon dont les mères vietnamiennes du Nord, du Centre, et du Sud s’appliquent à bercer leur enfant.
Les mères du Nord, souvent, portent l’enfant dans ses bras en position debout ou assise, peut-être à cause du climat froid et humide ? Quand elles chantent, les bras s’agitent à un rythme régulier.
Dans le Centre, les mères posent l’enfant dans un « berceau » en forme panier en bambou tenu et accroché par les fils. Ce berceau noué par une ficelle et poussé par les mères. Cela leur permet de chanter et en m^me temps de faire la couture.
En revanche, dans le Sud, comme le climat est plus chaud, la chaleur dure presque toute l’année, l’enfant dort dans un hamac poussé par la mère avec un rythme régulier. Le mouvement de « va et vient » offre un peu de fraîcheur, le grincement du hamac accompagné de mélodie de la berceuse « devient un air de musique éternel enraciné dans l’âme vietnamienne » .Le hamac est un instrument très familier des Vietnamiens. Dans le texte Cái võng sur le site www.hamac.htm)
Đố ai nằm võng không đưa
Ru con không hát, đò đưa không chèo
(Parie – t – on à quiconque de s’allonger sur le hamac sans le balancer
De dorloter l’enfant sans chanter la berceuse, de conduire le bac sans ramer)

Les berceuses vietnamiennes ont le rôle d’enseigner l’enfant encore dans le berceau sur les choses simples ou sur les animaux et de les guider vers l’avenir par d’autres thèmes.

Le thème des animaux :
Ex : Con mèo, con chó có lông
Bụi tre có mắt, nồi đồng có quai
(Le chat, le chien ont des poils
Le bambou du bosquet et des nœuds, la marmite de cuivre a des anses)(1)

Ví dầu cá bống hai hàng,
Cá trê hai ngạnh,tôm càng hai râu
(Le goujon a deux branchies,
L’anabas deux moustaches, le homard deux antennes.)(2)

Le thème du pêcheur :
Chiều chiều Ông Ngự ra câu
Cái ve,cái chén, cái bầu sau lưng
(Quand vient le soir, Mr Ngự sort pêcher à la ligne,
Sa bouteille, sa tasse, sa gourde, pendues à son dos) (3)


(1) (2) (3) Berceuses et chants éducatifs de Đổ Lâm Chi Lan









Le thème sur l’éducation : (la gratitude envers les parents)

Công cha như núi Thái Sơn
Nghĩa mẹ như nước trong nguồn chảy ra
Một lòng thờ mẹ kính cha
Cho tròn chữ hiếu mới là đạo con
( Le labeur d’un père est comme le mont Thái Sơn
La constance d’une mère coule comme l’eau de la source
D’un cœur sincère adore ta mère et respecte ton père,
Comme le veut la piété filiale, c’est ton devoir d’enfant.)(1)

Le thème sur la nourriture, la recette de cuisine

Ví dầu con cá nấu canh
Bỏ tiêu cho ngọt bỏ hành cho thơm
(Du poisson pour cuire le bouillon
Du poivre pour sa saveur, de la ciboule pour son arôme)(2)

Bậu câu cá bóng chặt đầu kho tiêu
Kho tiêu kho ớt kho hành
Kho ba lượng thịt để dành em ăn
(Goujon pêché, tête coupée, j’en fais du ragoût au poivre,
Du ragoût au poivre, au piment, à la ciboule,
Du ragoût avec tois onces de viande, j’en garde pour toi)(3)

Certaines berceuses que la mère veut s’adresser à son mari volage
Gió đưa bụi chuối sau hè
Anh mê vợ bé bỏ bè con thơ
Con thơ tay ẵm tay bồng
Tay dắt mẹ chồng đầu đội thúng bong
(Le vent agite les bananiers derrière la haie,
Envoûté par ta concubine, tu délaisses tes enfants petits
Les petits là à plein bras je les porte
Ma belle mère je la guide, sur ma tête le panier de fleurs (4)

Les thèmes des berceuses sont très larges mais dans un seul but d’enseigner, d’informer de transmettre les expériences etle sentiment des mamans ou des sœurs. Ces berceuses sont aussi une des premières leçons de musique

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(1) (2) (3) (4) Berceuses et chants éducatifs de Đỗ Lâm Chi Lan , page 70, 40








A travers les thèmes de la berceuse, l’enfant commence à apprendre les premières leçons de la langue maternelle qui est le vietnamien mais aussi celles de la musique. Plus tard, tout cela va participer à la créativité des chansons populaires comme Hò, Lý, Hát đối, Hát Quan họ… En effet, les berceuses contribuent indirectement à la richesse de la culture du Vietnam. Actuellement, nous n’entendons plus de berceuses dans les capagnes et encore moins en ville. Serait-ce un phénomène de la société moderne ? (Vậy mà từ khi trở lại làng xưa, tìm con đường cũ, đi vào cả xóm vắng, cũng không nghe được câu hát ru em nào cả - Traduction : Pourtant, depuis que je reviens à mon village, cherche le chemin habituel, je n’entends aucune berceuse. (« Tản mạn tiếng hát ru » de Mr Trần văn Khê sur le site www.hat –ru.htm).

Hát ru (berceuse) est une des richesses de notre culture, ce serait dommage qu’elle est soit en voie de disparition ! Comment devons-nous faire pour la conserver ?
Dans « Tản mạn về Tiếng Hát Ru », le professuer Trần văn Khê a écrit : « Il y a les écrivains, les poètes ont fait des recherches des paroles de la berceuse, avec desquelles composent des nouvelles berceuses adaptées à la vie actuelle, la poète Lê Giang au Việt-Nam, Lệ Vân, Ngọc Sương au Canada. Actuellement, de nombreuses cassettes, CD ou CD Rom sont diffusés, cela montre que dans la société vietnamienne de nos jours, certaines personnes aiment encore Hát Ru. »
En 1989, l’Institut de Recherches de la Musique à Hồ ChíMinh ville avec l’aide de Département de la Culture et de l’Information, associé avec la Télévision à Hồ Chí Minh ville, a organisé le grand Festival sur Hát Ru.

(Sur le site www.Vietnamnet, et dans le texte « Ông Bà đi nhặt Hát Ru » écrit par Võ Tiến) : Lê Giang, la poète et son mari, Nhất Vũ, musicien continuent la recherche, enregistrent les berceuses chantées par les Kinh et le peuple ethnique au Vietnam. Le livre « Hát Ru Việt-Nam » avec 75berceuses des Kinh et 77 berceuses de 25 peuples ethniquespublié récemment est le fruit de leur travail après 25 ans de recherches mais avec des moyens dérisoires.
Les résultats de leurs recherches contribuent non seulement à la conservation de la richesse culturelle du Việt-Nam mais aussi au développement de l’inspiration dans créativité des Hò, Lý « Nhà thơ Nguyển Duy trong bài « Ngồi buồn nhớmẹ ta xưa đã nhắc đến việc hát ru góp phần đào taọ ra bản sắc của người Việt-Nam –Traduction : Le poète Nguyễn Duy dans texte « Ngồi buồn nhớ mẹ ta xưa » nous rappelle que la berceuse joue un rôle considérable dans la formation d’identité populaire des Vietnamiens. » (1)

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(1) Tản mạc về tiếng Hát Ru de Mr trần văn Khê










En conclusion : La vie actuelle au Vietnam tend à effacer les empreintes des cultures séculaires. En effet, l’apport et le contact avec d’autres cultures véhicules par les techniques de transmissions médiatiques modernes introduisent un phénomène d’acculturation. Nous pouvons pour preuve l’abandon flagrant de la berceuse qui n’est plus voire peu chantée. La berceuse reflétée toujours l’image de la nostalgie et de la tendresse qu’une mère porte à son enfant. Cette berceuse est-elle vraiment en voie de disparition ?
Or la berceuse, à travers l’Histoire du Vietnam, remplit un rôle pédagogique d’apprentissage de la langue maternelle, et de la musique. Elle est un patrimoine à part entière et fait partie de l’identité culturelle du Vietnam. Si sa disparition est inéluctable, le besoin de la remplacer dans l’identité précitée deviendra prégnant. Encore faut-il savoir quel sera l’élément de remplacement ?


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