La confusion des sentiments, Stefan Zweig, 1927.
La confusion des sentiments s’apparente à un récit d’apprentissage. Dans cette longue nouvelle Zweig aborde avec délicatesse la passion douloureuse à traversl’homosexualité, thème audacieux en 1927, les mesures homophobes nazies sont proches. Le récit déroule le tourment de deux hommes, un professeur âgé et son étudiant de 19 ans, face à un amour réprouvé par la loi et la société. Comment s’en protéger ? Comment protéger l’autre ? L’auteur décortique avec minutie les formes de cette passion, il analyseavec finesse la psychologie des personnages. Roland est fasciné par son maître. Tous deux entretiennent une relation très ambivalente faite d’amitié, d’admiration, de désir, de haine. Elle conduit à des moments de grande tension où Roland va de l’amour à la haine, son maître de l’empathie au rejet. La nouvelle se termine par une confession digne d’une séance de psychanalyse.
Et le début de l’histoire ?
Le narrateur, Roland, est un vieil universitaire à qui étudiants et collègues remettent sa biographie. Mais il y manque l’essentiel, la page des sentiments, l’origine de son inspiration.Partant, le narrateur revient au temps de sa jeunesse, d’abord à Berlin où il se dévergonde au lieu de suivre les cours de philologie. Puis, sur les conseils de son père, il s’inscrit dans une université de province. D’emblée, un professeur le subjugue, un orateur « brûlant de l’intérieur », passionné de Shakespeare. Le jeune étudiant loue une chambre dans la maison où le professeur et son épouse occupent un logement.Roland va se consacrer à cette vénération passionnée, exaltée, et proposer à ce professeur fatigué de transcrire ses développements pour « le théâtre du globe ». Un lien fraternel s’instaure entre les deux hommes qui travaillent quotidiennement ensemble. Mais Roland est de plus en plus troublé par l’humeur changeante du professeur, figure d’autorité, parfois bourreau. Ses escapades l’intriguent. Il pressent que des secrets se cachent derrière un mariage. Et la confusion des sentiments s’étend au trio formé par le couple et Roland.
Fanny Celsiana
La confusion des sentiments s’apparente à un récit d’apprentissage. Dans cette longue nouvelle Zweig aborde avec délicatesse la passion douloureuse à traversl’homosexualité, thème audacieux en 1927, les mesures homophobes nazies sont proches. Le récit déroule le tourment de deux hommes, un professeur âgé et son étudiant de 19 ans, face à un amour réprouvé par la loi et la société. Comment s’en protéger ? Comment protéger l’autre ? L’auteur décortique avec minutie les formes de cette passion, il analyseavec finesse la psychologie des personnages. Roland est fasciné par son maître. Tous deux entretiennent une relation très ambivalente faite d’amitié, d’admiration, de désir, de haine. Elle conduit à des moments de grande tension où Roland va de l’amour à la haine, son maître de l’empathie au rejet. La nouvelle se termine par une confession digne d’une séance de psychanalyse.
Et le début de l’histoire ?
Le narrateur, Roland, est un vieil universitaire à qui étudiants et collègues remettent sa biographie. Mais il y manque l’essentiel, la page des sentiments, l’origine de son inspiration.Partant, le narrateur revient au temps de sa jeunesse, d’abord à Berlin où il se dévergonde au lieu de suivre les cours de philologie. Puis, sur les conseils de son père, il s’inscrit dans une université de province. D’emblée, un professeur le subjugue, un orateur « brûlant de l’intérieur », passionné de Shakespeare. Le jeune étudiant loue une chambre dans la maison où le professeur et son épouse occupent un logement.Roland va se consacrer à cette vénération passionnée, exaltée, et proposer à ce professeur fatigué de transcrire ses développements pour « le théâtre du globe ». Un lien fraternel s’instaure entre les deux hommes qui travaillent quotidiennement ensemble. Mais Roland est de plus en plus troublé par l’humeur changeante du professeur, figure d’autorité, parfois bourreau. Ses escapades l’intriguent. Il pressent que des secrets se cachent derrière un mariage. Et la confusion des sentiments s’étend au trio formé par le couple et Roland.
Fanny Celsiana