Le chant du monde, Jean Giono, Gallimard, 1934. Jean Giono est un écrivain françaisde Manosque, né en 1895, mort en 1970.Il est l’auteur d’une œuvre prolifique dont Regain, le hussard sur le toit, un roi sans divertissement, l’Homme quiplantait des arbres. Il est également scénariste. Le chant du monde exalte le chant des hommes et le chant de la nature. Le lecteur se laisse emporter par ce beau livre très bien écrit dans une langue un peu ancienne qui évoque avec lyrisme un monde aujourd’hui disparu. Le roman a tout d’une épopée. Il narre le long et périlleux périple de deux personnages partis à la quête d’un fils pour l’enlever à ses ravisseurs et ennemis et le ramener chez lui. Qu’il s’agisse de l’amour d’un père pour son fils ou de l’amour d’un homme pour une femme, « L’amour c’est toujours emporter quelqu’un sur un cheval. » écrit Giono dans Le chant du monde. Matelot, un ancien marin devenu bûcheron dont le besson a disparu, sollicite l’aide de son voisin Antonio dit « Bouche d’or ». Peut-être le fils aux cheveux rouges, étrange « comme une bête lointaine » s’est-il noyé en coupant des arbres, aussi les deux hommes décident-ils de remonter le fleuve à pied, chacun sur une rive. Ils apprennent en cours de route que Maudru, un riche propriétaire de taureaux, craint de tous, est lui aussi à la recherche du besson, aidé de ses bouviers. Matelot et Antonio découvrent une femme, Clara, sur le point d’accoucher. Antonio est fasciné par cette aveugle, si proche de la nature comme lui. Mais les deux hommes poursuivent jusqu’à Villevieille, rencontrent en chemin des malades, assistent à des scènes primitives. Le besson se cache avec Gina, la fille de Maudru, chez son oncle Toussaint, le bossu,« celui qui guérit ». Un meurtre a eu lieu… Fanny Celsiana Fanny Celsiana