Les jours de mon abandon, Elena Ferrante, traduit de l’italien par Italo Passamonti, Gallimard, 2004.
Elena Ferrante est une auteure italienne qui a notamment écrit L’amie prodigieuse, l’amour harcelant, Poupée volée. L’essai La Frantumaglia, l’écriture et ma vie, livre des indications intéressantes sur la genèse de son œuvre.
L’incipit annonce les ingrédients de l’intrigue très simple. Mario annonce à Olga son épouse qu’il la quitte.Depuis l’installation de la famille à Turin, Mario est très proche de sa collègue Gina, veuve, mère de Carla adolescente, une proximité qui interroge Olga. Il y a aussi un voisin, Carraro, un musicien célibataire. La narratrice Olga l’aperçoit par la fenêtre.
Le roman dissèque la psychologie d’une femme de 38 ans, mère de deux enfants, abandonnée du jour au lendemain. « La nuit est longue, elle ne passe jamais, c’est pourquoi mon mari m’a quittée, il voulait des nuits qui couraient avant de vieillir, de mourir. » pense Olga. Le récit très bien écrit déroule avec justesse les différentes phases par lesquelles la narratrice passe avant d’accepter in fine la situation. Olga vit une véritable descente aux enfers qui frôle la folie, elle ne s’occupe même plus de Gianni et Ilaria. Elle se remémore une « abandonnée » de Naples dont parlaient les ouvrières de sa mère, ce sera comme un fil conducteur pour elle, il l’aidera à endosser la vérité de ce qu’elle vit. Des pensées obscènes hantent son esprit. « Ecrire véritablement revient à parler depuis le fond du ventre maternel. » Comme dans Poupée volée Olga se débat avec des « gestes obscurs ». Sa blessure narcissique de femme et de mère est violente, le cataclysme la précipite dans l’autodénigrement, elle est la proie de « fautes imaginaires », « fantasmes », « terreurs ».
Fanny Celsiana
Elena Ferrante est une auteure italienne qui a notamment écrit L’amie prodigieuse, l’amour harcelant, Poupée volée. L’essai La Frantumaglia, l’écriture et ma vie, livre des indications intéressantes sur la genèse de son œuvre.
L’incipit annonce les ingrédients de l’intrigue très simple. Mario annonce à Olga son épouse qu’il la quitte.Depuis l’installation de la famille à Turin, Mario est très proche de sa collègue Gina, veuve, mère de Carla adolescente, une proximité qui interroge Olga. Il y a aussi un voisin, Carraro, un musicien célibataire. La narratrice Olga l’aperçoit par la fenêtre.
Le roman dissèque la psychologie d’une femme de 38 ans, mère de deux enfants, abandonnée du jour au lendemain. « La nuit est longue, elle ne passe jamais, c’est pourquoi mon mari m’a quittée, il voulait des nuits qui couraient avant de vieillir, de mourir. » pense Olga. Le récit très bien écrit déroule avec justesse les différentes phases par lesquelles la narratrice passe avant d’accepter in fine la situation. Olga vit une véritable descente aux enfers qui frôle la folie, elle ne s’occupe même plus de Gianni et Ilaria. Elle se remémore une « abandonnée » de Naples dont parlaient les ouvrières de sa mère, ce sera comme un fil conducteur pour elle, il l’aidera à endosser la vérité de ce qu’elle vit. Des pensées obscènes hantent son esprit. « Ecrire véritablement revient à parler depuis le fond du ventre maternel. » Comme dans Poupée volée Olga se débat avec des « gestes obscurs ». Sa blessure narcissique de femme et de mère est violente, le cataclysme la précipite dans l’autodénigrement, elle est la proie de « fautes imaginaires », « fantasmes », « terreurs ».
Fanny Celsiana