Un paquet de tamarins confits
Ce matin-là, j’entendis la sonnette, un facteur était à la porte, un paquet à la main.
- Bonjour Madame. Vous avez un paquet du Vietnam.
Je signai. Qui pouvait bien m’envoyer un colis ? Ladate de mon anniversaire était encore si loin. Mais quand l’on reçoit un cadeau, l’on est content ! J’ouvris le paquet, c’étaient des tamarins confits. Lesfruits étaient de forme allongée, minces, d’un jaunetranslucide et chatoyant. Il y avait aussi une lettre de Thy, ma nièce, c’était elle qui m’envoyait ce cadeau.Tout à coup, je réagis : le Nouvel An était très proche. Je posai sur l’autel des ancêtres la boîte defruits suintant, on aurait dit qu’ils étaient enrobés de miel, puis je fis brûler l’encens. A travers la fumée, transparaissait la photo de ma grand-mère en tuniquede velours marron, assise sur une chaise devant la maison, une canne à la main. Des cheveux argentés, un regard flamboyant dans lequel l’autorité brillait,c’était la dernière image d’elle ancrée dans ma mémoire la veille de mon départ du Vietnam. Son image vaporeuse et la fumée de l’encens me transportèrent vers les souvenirs de Nouvel An.
Tous les ans, malgré les difficultés financières, Maman nous achetait des vêtements et des chaussures neufs. A l’aube du premier jour de l’An, je me lavais, je mettais les tenues neuves, un peu de parfum, j’attendais ma grand-mère et Maman pour« présenter mes vœux. » Souvent ma grand-mère nous faisait promettre, au moins dans les trois premiers jours de nouvel an, de ne pas nous nousdisputer, sinon nous attirerions la malchance sur nous toute l’année. Elle nous demandait d’être sages par amour pour elle et pour notre mère, ainsi, notre comportement apporterait-il « la bonne fortune » à Maman pour qu’elle puisse gagner assez d’argent pour nous tous.
Après le petit déjeuner, c’était l’heure de présenterles vœux, chacun à son tour. Tous les ans, ma grand-mère et Maman profitaient de ce moment pour nous donner des conseils :
- Maman souhaite une seule chose : que vous vous aimiez, que vous vous concentriez sur vos études pour réussir. Je suis seule à m’occuper de vouset de votre grand-mère.
- Ngoai (grand-mère) vit avec vous parce que votre mère est toute seule. Ngoai a un seul souhait, que vous vous aimiez !
Après ces cérémonies, elles nous donnaient les « pochettes rouges » (bao lì xì) Ensuite, nousallions chez notre arrière-grand-mère présenter nosvœux. Elle vivait chez « Ông Tư », son quatrième fils. Ông Tư habitait dans une magnifique villa rue Tự Đức. Tous les ans, sa résidence était le lieu de réunion familiale à l’occasion des vœux à Bà Cố(arrière-grand-mère). C’était lui qui jouait le rôle dereprésentant de toute la famille pour cette cérémonie. Il prononçait toujours le même discours.
- Maman, je me permets de représenter la famille,au nom de Chị Hai (la sœur aînée, numéro deux), nous tous te présentons nos vœux : nous prionspour que tu aies une bonne santé et que Dieu et laSainte Vierge te protègent.
- Maman souhaite à vous tous, mes enfants, mes petits-enfants, mes arrières- petits- enfants, la protection de Dieu et de la Sainte Vierge,prospérité aux adultes et réussite dans les études pour les petits.
Après les échanges de vœux, Ông Tư offrait à sa mère une enveloppe où il y avait de l’argent ainsi que plusieurs petites pochettes rouges pour que Bà Cố endonnât à tout le monde. Enfants et petits-enfants tousprésents, Ông Tư prenait une longue bande de pétards qu’il allumait dans la cour. Les pétards explosaient à grands éclats, il n’y avait pas le « pétard mort ». ÔngTư souriait et nous disait que cette année nouvelle était une année de chance puis Bà Tư (la femme de Ông Tư) demandait à sa cuisinière de couper la pastèque pour voir si elle était bien rouge, ce qui serait de bon augure. Ông Tư était riche, il avait le privilège de pouvoir acheter des fruits très chers, bien sélectionnés. Alors, sa pastèque était évidemment succulente et rouge vif. Il y avait aussi les spécialités du jour de l’An comme le porc au caramel avec les œufs, les germes de soja à la vinaigrette accompagnés de galettes de riz, sans compter d’autres plats dont le bánh Tét (riz gluant farci de viande et de haricots dont la cuisson à l’eau durait entre six et huit heures), chou à large pétiole salé et fermenté, oignons crus trempés dans le nước mắm et du sucre…Le repas de Tết (Nouvel An) durait longtemps, On jouait au Bầu Cua Cá Cọp, Loto, Bài Tứ sắc (jeux de cartes de quatre couleurs)…Les festivités qui se poursuivaient toute la journée étaient interrompues par la dégustation des plats !
Après le décès de Bà Cố, les jours de l’An n’étaient plus aussi festifs. Nous allions chez Ông Tư juste pour présenter nos vœux et repartions aussitôt. Après mon mariage, chaque année, moi et mes enfants,avions la coutume de nous rendre chez Maman et nous attendions l’arrivée de la famille de Cậu Năm(le petit frère de maman) pour présenter nos vœux à Bà Ngoại et à Maman. Je me souviens que quelques jours avant le Tết, notre maison était en pleins préparatifs. Bà Ngoại donnait à Mợ Năm (femme de Cậu Năm) la responsabilité d’acheter les pastèques et de bien les choisir. Ngoại complimentait souvent sa bru, une très bonne maîtresse de maison. Elle l’aimait bien et la traitait comme sa propre fille. Et, sa bru tenait à garder toutes les nourritures précieuses et rares pour les offrir à sa belle-mère. Ma fille aînée, à partir de ses deux ans et demi préparait chaque année,son petit discours de vœux :
- A l’occasion du nouvel An, je souhaite à Bà Cố(arrière-grand-mère) bonne santé (xanté) !
- A l’occasion du nouvel An, je souhaite à Bà Ngoaibonne santé (Xante)…
Elle présentait ses vœux à tous, recevait des compliments et beaucoup de pochettes rouges.Premier bébé de la famille, tout le monde l’adorait.Comme tous les ans, nous avions au menu du thịt kho(le porc au caramel et les œufs) du dưa giá (germes de soja à la vinaigrette), du dưa hành (les oignons crus dans le nước mắm et du sucre), du bánh tét (riz gluant farci à la viande et aux haricots) des graines de lotus confites (mứt hột sen), du mứt gừng (les gingembres confits), du mứt bí (courge confite). Riches ou pauvres, nous gardions ces coutumes. Les familles en difficulté financière allaient jusqu’à emprunter de l’argent pour bien préparer ces plats traditionnels des trois jours de l’an !
Ma famille, comme celle d’autres Vietnamiens, futobligée de quitter le pays. Les premières années de mon exil, malgré l’instabilité de ma vie, j’essayai de conserver les coutumes de mes ancêtres. Si le jour de l’An ne tombait pas pendant le Week- end, jechoisissais un samedi ou un dimanche pour préparerun repas de Tết avec certains plats traditionnels : lethịt kho (le porc au caramel et le jus de coco congelé,) quelques Bánh chưng (carrés de riz gluantfarci de viande de porc et de haricots), j’achetais quelques fruits confits, des graines de pastèque (hột dưa), des gingembres confits et je distribuais les pochettes rouges (bao lì xì). Je voulais que mes enfants au moins se souviennent du jour du Tết, je leur racontais les souvenirs de mon enfance paisible, nous jouions au Bầu Cua Cá Cọp, Loto…
A l’étranger l’on fêtait le Tết sans explosion depétards, sans visites familiales ou amicales, sansmarché aux fleurs magnifiques sur la rue Nguyễn Huệ. Je revoyais les marguerites de toutes les couleurs, les fleurs Mai à reflets dorés (fleurs jaunes du Nouvel An propres au Sud du Viet Nam), les pots de plants de Kumquat chargés de fruits juteux…. Il n’y avait plus les scènes animées du marché Saïgonavec les mouvements de foule, les stands de gâteaux, de fruits confits variés, les émincés de confit de gingembre, les petites tomates cerises confites bien enveloppées dans les papiers transparents, le confit de graines de lotus entourées d’une petite couche de sucre blanc, le confit de courge, le confit de patates douces, les graines rouges de pastèque grillées, les graines de courges…Une multitude de fruits auxcouleurs éclatantes. Les clameurs des vendeursrésonnaient dans les haut-parleurs, tout cela créait une ambiance animée.
A l’étranger, il n’y avait pas de bandes de pétardsrouges : des petits, des grands « les pétards géants »qui offraient des explosions impressionnantes. Telétait le spectacle de la période de nouvel an à Saïgondans les années soixante. Il y avait au marché de Saïgon des scènes spectaculaires, comme dans tous les marchés de tous les quartiers, de tous les arrondissements tels le marché Tân Định du premier arrondissement, le marché Vườn Chuối du troisième arrondissement le marché Bà Chiểu ,Bình Thạnh, le marché Phú Nhuận…Tous regorgeaient de marchandises , de pots de fleurs venus de la campagne, de volailles, de pastèques, de Vú sữa(Pomme de lait)…Cette abondance montrait la prospérité du Sud du Vietnam à cette période !
Actuellement, comme mes enfants mariées vivent loin de moi, je me retrouve seule en France, et je ne prépare plus les plats traditionnels du Tết. Le petit cadeau de ma nièce que j’aime tant, en provenance de mon pays natal, m’avait fait revivre les souvenirs paisibles des jours duTết.
Ecrit par Diễm Đào
Co-Traductrices :
Fanny Celsiana et Diễm Đào
Ce matin-là, j’entendis la sonnette, un facteur était à la porte, un paquet à la main.
- Bonjour Madame. Vous avez un paquet du Vietnam.
Je signai. Qui pouvait bien m’envoyer un colis ? Ladate de mon anniversaire était encore si loin. Mais quand l’on reçoit un cadeau, l’on est content ! J’ouvris le paquet, c’étaient des tamarins confits. Lesfruits étaient de forme allongée, minces, d’un jaunetranslucide et chatoyant. Il y avait aussi une lettre de Thy, ma nièce, c’était elle qui m’envoyait ce cadeau.Tout à coup, je réagis : le Nouvel An était très proche. Je posai sur l’autel des ancêtres la boîte defruits suintant, on aurait dit qu’ils étaient enrobés de miel, puis je fis brûler l’encens. A travers la fumée, transparaissait la photo de ma grand-mère en tuniquede velours marron, assise sur une chaise devant la maison, une canne à la main. Des cheveux argentés, un regard flamboyant dans lequel l’autorité brillait,c’était la dernière image d’elle ancrée dans ma mémoire la veille de mon départ du Vietnam. Son image vaporeuse et la fumée de l’encens me transportèrent vers les souvenirs de Nouvel An.
Tous les ans, malgré les difficultés financières, Maman nous achetait des vêtements et des chaussures neufs. A l’aube du premier jour de l’An, je me lavais, je mettais les tenues neuves, un peu de parfum, j’attendais ma grand-mère et Maman pour« présenter mes vœux. » Souvent ma grand-mère nous faisait promettre, au moins dans les trois premiers jours de nouvel an, de ne pas nous nousdisputer, sinon nous attirerions la malchance sur nous toute l’année. Elle nous demandait d’être sages par amour pour elle et pour notre mère, ainsi, notre comportement apporterait-il « la bonne fortune » à Maman pour qu’elle puisse gagner assez d’argent pour nous tous.
Après le petit déjeuner, c’était l’heure de présenterles vœux, chacun à son tour. Tous les ans, ma grand-mère et Maman profitaient de ce moment pour nous donner des conseils :
- Maman souhaite une seule chose : que vous vous aimiez, que vous vous concentriez sur vos études pour réussir. Je suis seule à m’occuper de vouset de votre grand-mère.
- Ngoai (grand-mère) vit avec vous parce que votre mère est toute seule. Ngoai a un seul souhait, que vous vous aimiez !
Après ces cérémonies, elles nous donnaient les « pochettes rouges » (bao lì xì) Ensuite, nousallions chez notre arrière-grand-mère présenter nosvœux. Elle vivait chez « Ông Tư », son quatrième fils. Ông Tư habitait dans une magnifique villa rue Tự Đức. Tous les ans, sa résidence était le lieu de réunion familiale à l’occasion des vœux à Bà Cố(arrière-grand-mère). C’était lui qui jouait le rôle dereprésentant de toute la famille pour cette cérémonie. Il prononçait toujours le même discours.
- Maman, je me permets de représenter la famille,au nom de Chị Hai (la sœur aînée, numéro deux), nous tous te présentons nos vœux : nous prionspour que tu aies une bonne santé et que Dieu et laSainte Vierge te protègent.
- Maman souhaite à vous tous, mes enfants, mes petits-enfants, mes arrières- petits- enfants, la protection de Dieu et de la Sainte Vierge,prospérité aux adultes et réussite dans les études pour les petits.
Après les échanges de vœux, Ông Tư offrait à sa mère une enveloppe où il y avait de l’argent ainsi que plusieurs petites pochettes rouges pour que Bà Cố endonnât à tout le monde. Enfants et petits-enfants tousprésents, Ông Tư prenait une longue bande de pétards qu’il allumait dans la cour. Les pétards explosaient à grands éclats, il n’y avait pas le « pétard mort ». ÔngTư souriait et nous disait que cette année nouvelle était une année de chance puis Bà Tư (la femme de Ông Tư) demandait à sa cuisinière de couper la pastèque pour voir si elle était bien rouge, ce qui serait de bon augure. Ông Tư était riche, il avait le privilège de pouvoir acheter des fruits très chers, bien sélectionnés. Alors, sa pastèque était évidemment succulente et rouge vif. Il y avait aussi les spécialités du jour de l’An comme le porc au caramel avec les œufs, les germes de soja à la vinaigrette accompagnés de galettes de riz, sans compter d’autres plats dont le bánh Tét (riz gluant farci de viande et de haricots dont la cuisson à l’eau durait entre six et huit heures), chou à large pétiole salé et fermenté, oignons crus trempés dans le nước mắm et du sucre…Le repas de Tết (Nouvel An) durait longtemps, On jouait au Bầu Cua Cá Cọp, Loto, Bài Tứ sắc (jeux de cartes de quatre couleurs)…Les festivités qui se poursuivaient toute la journée étaient interrompues par la dégustation des plats !
Après le décès de Bà Cố, les jours de l’An n’étaient plus aussi festifs. Nous allions chez Ông Tư juste pour présenter nos vœux et repartions aussitôt. Après mon mariage, chaque année, moi et mes enfants,avions la coutume de nous rendre chez Maman et nous attendions l’arrivée de la famille de Cậu Năm(le petit frère de maman) pour présenter nos vœux à Bà Ngoại et à Maman. Je me souviens que quelques jours avant le Tết, notre maison était en pleins préparatifs. Bà Ngoại donnait à Mợ Năm (femme de Cậu Năm) la responsabilité d’acheter les pastèques et de bien les choisir. Ngoại complimentait souvent sa bru, une très bonne maîtresse de maison. Elle l’aimait bien et la traitait comme sa propre fille. Et, sa bru tenait à garder toutes les nourritures précieuses et rares pour les offrir à sa belle-mère. Ma fille aînée, à partir de ses deux ans et demi préparait chaque année,son petit discours de vœux :
- A l’occasion du nouvel An, je souhaite à Bà Cố(arrière-grand-mère) bonne santé (xanté) !
- A l’occasion du nouvel An, je souhaite à Bà Ngoaibonne santé (Xante)…
Elle présentait ses vœux à tous, recevait des compliments et beaucoup de pochettes rouges.Premier bébé de la famille, tout le monde l’adorait.Comme tous les ans, nous avions au menu du thịt kho(le porc au caramel et les œufs) du dưa giá (germes de soja à la vinaigrette), du dưa hành (les oignons crus dans le nước mắm et du sucre), du bánh tét (riz gluant farci à la viande et aux haricots) des graines de lotus confites (mứt hột sen), du mứt gừng (les gingembres confits), du mứt bí (courge confite). Riches ou pauvres, nous gardions ces coutumes. Les familles en difficulté financière allaient jusqu’à emprunter de l’argent pour bien préparer ces plats traditionnels des trois jours de l’an !
Ma famille, comme celle d’autres Vietnamiens, futobligée de quitter le pays. Les premières années de mon exil, malgré l’instabilité de ma vie, j’essayai de conserver les coutumes de mes ancêtres. Si le jour de l’An ne tombait pas pendant le Week- end, jechoisissais un samedi ou un dimanche pour préparerun repas de Tết avec certains plats traditionnels : lethịt kho (le porc au caramel et le jus de coco congelé,) quelques Bánh chưng (carrés de riz gluantfarci de viande de porc et de haricots), j’achetais quelques fruits confits, des graines de pastèque (hột dưa), des gingembres confits et je distribuais les pochettes rouges (bao lì xì). Je voulais que mes enfants au moins se souviennent du jour du Tết, je leur racontais les souvenirs de mon enfance paisible, nous jouions au Bầu Cua Cá Cọp, Loto…
A l’étranger l’on fêtait le Tết sans explosion depétards, sans visites familiales ou amicales, sansmarché aux fleurs magnifiques sur la rue Nguyễn Huệ. Je revoyais les marguerites de toutes les couleurs, les fleurs Mai à reflets dorés (fleurs jaunes du Nouvel An propres au Sud du Viet Nam), les pots de plants de Kumquat chargés de fruits juteux…. Il n’y avait plus les scènes animées du marché Saïgonavec les mouvements de foule, les stands de gâteaux, de fruits confits variés, les émincés de confit de gingembre, les petites tomates cerises confites bien enveloppées dans les papiers transparents, le confit de graines de lotus entourées d’une petite couche de sucre blanc, le confit de courge, le confit de patates douces, les graines rouges de pastèque grillées, les graines de courges…Une multitude de fruits auxcouleurs éclatantes. Les clameurs des vendeursrésonnaient dans les haut-parleurs, tout cela créait une ambiance animée.
A l’étranger, il n’y avait pas de bandes de pétardsrouges : des petits, des grands « les pétards géants »qui offraient des explosions impressionnantes. Telétait le spectacle de la période de nouvel an à Saïgondans les années soixante. Il y avait au marché de Saïgon des scènes spectaculaires, comme dans tous les marchés de tous les quartiers, de tous les arrondissements tels le marché Tân Định du premier arrondissement, le marché Vườn Chuối du troisième arrondissement le marché Bà Chiểu ,Bình Thạnh, le marché Phú Nhuận…Tous regorgeaient de marchandises , de pots de fleurs venus de la campagne, de volailles, de pastèques, de Vú sữa(Pomme de lait)…Cette abondance montrait la prospérité du Sud du Vietnam à cette période !
Actuellement, comme mes enfants mariées vivent loin de moi, je me retrouve seule en France, et je ne prépare plus les plats traditionnels du Tết. Le petit cadeau de ma nièce que j’aime tant, en provenance de mon pays natal, m’avait fait revivre les souvenirs paisibles des jours duTết.
Ecrit par Diễm Đào
Co-Traductrices :
Fanny Celsiana et Diễm Đào