- L’endroit où il est malaisé d’arriver et difficile de repartir.
Il n’y a plus de lumière. Silence ! Pas le temps de réfléchir, Paul ouvre un œil, essaie de regarder autour de lui. Il fait nuit ? Où est-il exactement ? Il ne s’en souvient plus. Il essaie de se lever en tâtonnant avec ses mains. Tout d’un coup, il tombe en tourbillonnant dans le vide. En même temps, il sort du noir. C’est lumineux mais il ne peut pas bouger car il est coincé au sommet d’un arbre. Comment faut-il descendre ?
Une corde balancée d’une autre branche, au bout d’une demi-heure, enfin, il arrive à attraper cette corde pour descendre.
Une musique si douce venant de loin, cette musique l’attire. Arrivant dans une salle somptueuse, il voit un bon repas bien préparé sur une table bien présentée, et y trouve de tous ses plats préférés et de bons vins. Il mange avec appétit et déguste tous ces alcools.
Ding ! Dong ! Ding !
L’horloge sonne douze fois.
Il est midi ou minuit ? Il a la tête très lourde. Il veut rentrer car il pense à chercher ses enfants à l’école mais soudainement, il tombe dans un sommeil profond.
- Les perfections du désastre.
Ding ! Dong ! Ding !
C’est encore cette horloge. Il ne se rende pas compte du temps qu’il a passé dans cet endroit. Qu’est-ce qui se passe depuis cet « évènement » ? Il a l’impression qu’il perd le sens du temps et du lieu.
Un coup de vent traverse cette pièce, encore une fois, il semble qu’il est dans un tourbillon.
Un chant d’oiseau ?
Maintenant, il se trouve dans un jardin. Un parfum mélangé de roses, de thym, de glycine…Il jette un coup d’œil autour de lui. Toute la beauté sur terre, on peut la trouver ici. Toutes sortes de roses avec des couleurs différentes comme dans la Roseraie à l’Haye les Roses qu’il a visités peut-être il y a bien longtemps.
- Saine mais non sauvé.
Il cherche la porte, mais aucune. Autour de lui, des rosiers aves leurs épines, plus loin, des haies de bambous forment un mur solide. Il ne trouve pas la sortie !
- Examen local préalable.
Un silence total qui lui fait peur. Panique !
- « Il y a quelqu’un ? »
Sa bouche est grande ouverte, mais pas de son. Il n’entend rien. Ses mains pleines de rides sont tremblantes, les mains d’un vieillard.
Soif, très soif ! Il lui faut absolument de l’eau. Il s’aperçoit qu’il n’a plus de dents.
- « Suis-je vieux ? »
De l’eau !
La surface de l’eau d’étang reflète d’un visage d’un vieil homme. Il ne peut pas imaginer que c’est bien lui depuis combien de temps se trouve-t-il ici ? Mystère !
- Un mot sur les collaborations secrètes des éléments.
Le parfum léger, exhalé de cette poussière lui donne une hallucination : le petit chien tremble et se transforme en un cheval.
Il ne comprend plus, l’hallucination l’entoure, est-il dans un rêve ?
Un cheval avec sa somptueuse robe noire, ses crins ondulés qui descendent jusqu’au sol, se trouve devant lui. Il a des épaules solides qui le rendent excellent sous le harnais. Sa crinière et sa queue sont longues et épaisses. Il a les yeux avec le regard si doux du petit chien.
Paul s’approche du cheval pour le toucher. Dès que sa main touche le corps robuste du cheval, miraculeusement, il voit une main d’un jeune homme ; il retrouve la jeunesse. Il monte facilement au cheval. Retrouve-t-il sa force, sa jeunesse grâce au parfume de feuilles de lotus ? Dès qu’il est en selle, il voit les deux petites ailes sortir du corps de ce cheval. Il s’envole à une vitesse vertigineuse comme un éclair.
VI. Une écurie pour le cheval.
Un grand choc, les pieds du cheval brusquement touche le sol. Il voit un très grand terrain de plusieurs hectares entourés par un immense pâturage.
Plusieurs grands boxes complètement vides, et plus loin quelques abris carrés ou rectangulaires dans lesquels, Paul trouve les abreuvoirs et les mangeoires. C’est bien une écurie pour le cheval ?
Il est content de trouver un bon endroit pour son magnifique cheval pour passer au moins une nuit ou pour longtemps. Le mot « Temps » revient à son esprit. Il comprend qu’il faut laisser les obstacles disparaître avec le temps.
- Une chambre pour le voyageur.
Cet intelligent cheval hennit joyeusement en grattant ses pieds par terre. Paul voit une flèche dessinée par son cheval.
Suivant cette flèche, il arrive à un panneau avec ces mots : « une chambre pour le voyageur ».
VIII. Importunaeque volucres.
Il passe une nuit agréable dans un bon lit tout chaud et parfumé. A travers la chambre, il voit passer sur une petite route, un attelage qui fait une partie d’une remorque couverte par des grands feuillages, tirés par deux chevaux. Tout d’un coup, cette remorque s’arrête. Il sort de la maison et jette un coup d’œil autour de lui. Il voit certains mouvements forts, sous ces feuillages, et une cage en fer où il trouve deux grands oiseaux ventrus, cramponnés à leur perchoir. Leurs plumes brillent d’un rouge vif. De grands longs becs sortent de leurs visages étranges. Leurs deux petits yeux bien ronds avec les regards perçants et cruels font peur aux gens. Sont-ils bien « Importuaeque volucres » ?
IX. La Forge.
Il suit cette remorque qui lui mène à un bananian. Paul s’approche, écarte le rideau épais de racines entortillés. Paul ne croit pas à ses yeux. Dans la pénombre, il distingue un établi constitué de troncs d’arbre, d’une enclume, des marteaux et au fond, d’un foyer taillé dans un bloc de pierre brut adossé à un mur en pierre. Pierre longe et tâtonne le mur rugueux, il entend un clic.
X. Découverte
Tout d’un coup, le sol semble s’effondrer sous ses pieds, Paul n’a pas de temps de pousser un ouf qu’il glisse déjà dans une sorte de boyau. Ses mains sentent le froid de la terre. Advienne que pourra ! Paul ferme les yeux et pense à cette histoire rocambolesque. Combien de temps s’est-il passé, il n’a aucune notion ; il tâche de mettre en place ses idées en remémorant tout ce qui lui est arrivé. Tout un coup, il est projeté contre une paroi et tombe comme un sac. Encore tout étourdi après sa chute vertigineuse, il se lève tant bien que mal. Paul frotte ses yeux plusieurs fois : il pense que c’est une paroi en verre, en faisait un rideau d’eau ! Il avance sa main pour le toucher mais il n’arrive pas à le transpercer : Le rideau d’eau était aussi dur qu’un rideau de fer ! Que le ciel me tombe sur la tête ! L...a t.. ê.. t.. e.., l’écho de son cri semble se moquer de lui. Ebahi, il regarde à travers le rideau d’eau et tout ce qu’il voit, paraît cent lieux de son imagination : un splendide palais !
XI. Le dedans d’un édifice sous mer.
Hallucination l’entoure, un magnifique palais bâti tout en marbre d’un couleur blanche comme la neige, comme le nuage. Ce palais entouré, décoré d’une vaste cour en granit. Plusieurs fenêtres et balcons s’ouvrent sur le patio. Les statues des rois, des reines en pierre précieuse s’alignent tout au long d’un immense jardin qui possède des multiplications de plantations avec toute la beauté du monde. Cet endroit est une construction architecturale inimaginable, indescriptible.
Un passage vouté lumineux coloré, soutenu par un toit supporté par des colonnes de verres s’ouvre. Séduit par cette beauté, il traverse ce passage pour entrer à l’intérieur de ce palais.
Il faillit de crier si fort quand il voit devant lui des tas de cadavres, des crânes, des os, d’épaisses toiles d’araignées. Les portes et fenêtres délicatement ouvragées du palais ont été quasiment toutes détruites au cours du temps, sauf une salle de musique. Un piano blanc joue une triste mélodie. Le fort contraste entre la beauté d’une construction et la destruction lui fait penser à ce mot magique « le Temps »
XII. Ce qu’on y voit et ce qu’on y entrevoit.
Il trouve au fond de cette salle de musique un grand miroir. Il se regarde. Il revoit le déroulement de sa vie qui devient le passé. Maintenant, est-il dans le présent ? Dans quelques secondes, le présent ne sera plus, le passé prendra sa place. Ce qu’on y voit ? Que des illusions ? Ce qu’on y entrevoit ? La destruction par « le Temps », rien ne peut résister à la puissance du Temps !