Ordesa , Manuel Vilas, traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon, Editions du Sous-Sol, prix Fémina étranger 2019.
Manuel Vilas né en 1962 en Aragon est un poète, romancier et essayiste espagnol.
Le récit tire son titre du nom d’une vallée pyrénéenne, Ordesa, que le père du narrateur-auteur aimait beaucoup. Dans 157 courts chapitres, l’auteur évoque dans une succession non chronologique des souvenirs de ses parents. « Le passé ne part jamais, il peut toujours reparaître. » écrit-il. Néo-divorcé, il vient d’emménager dans un appartement neuf. Père de deux jeunes hommes, il fait des va-et- vient entre la façon dont ses parents l’ont aimé et l’éloignement grandissant qu’il constate entre lui et ses fils, il cherche des éléments de compréhension de son présent dans le passé. Il dit à plusieurs reprises son regret d’avoir fait incinérer ses parents : « La forme suprême de vie est le cadavre de la vie. », des parents qui restent une énigme toutefois : « Le plus grand mystère de l’homme est la vie de cet autre homme qui l’a mis au monde. ». Il revisite par l’écriture une parentèle qu’il a abandonnée. Ses parents étaient tous les deux beaux, le père voyageur de commerce a connu des années prospères avant de retomber dans la classe moyenne-basse espagnole et Vilas fait allusion à la corruption des hommes politiques en Espagne. On n’est pas égaux selon les lieux d’où l’on vient déplore-t-il, seuls Barcelone et Madrid ont une universalité, les autres villes et villages n’ont été que des lieux abandonnés, vides. Et il est très fataliste, quand en Espagne on naît pauvre, on le reste pense-t-il.
Ordesa est un récit sur la difficulté à faire le deuil de parents très aimés.
Fanny Celsiana
Manuel Vilas né en 1962 en Aragon est un poète, romancier et essayiste espagnol.
Le récit tire son titre du nom d’une vallée pyrénéenne, Ordesa, que le père du narrateur-auteur aimait beaucoup. Dans 157 courts chapitres, l’auteur évoque dans une succession non chronologique des souvenirs de ses parents. « Le passé ne part jamais, il peut toujours reparaître. » écrit-il. Néo-divorcé, il vient d’emménager dans un appartement neuf. Père de deux jeunes hommes, il fait des va-et- vient entre la façon dont ses parents l’ont aimé et l’éloignement grandissant qu’il constate entre lui et ses fils, il cherche des éléments de compréhension de son présent dans le passé. Il dit à plusieurs reprises son regret d’avoir fait incinérer ses parents : « La forme suprême de vie est le cadavre de la vie. », des parents qui restent une énigme toutefois : « Le plus grand mystère de l’homme est la vie de cet autre homme qui l’a mis au monde. ». Il revisite par l’écriture une parentèle qu’il a abandonnée. Ses parents étaient tous les deux beaux, le père voyageur de commerce a connu des années prospères avant de retomber dans la classe moyenne-basse espagnole et Vilas fait allusion à la corruption des hommes politiques en Espagne. On n’est pas égaux selon les lieux d’où l’on vient déplore-t-il, seuls Barcelone et Madrid ont une universalité, les autres villes et villages n’ont été que des lieux abandonnés, vides. Et il est très fataliste, quand en Espagne on naît pauvre, on le reste pense-t-il.
Ordesa est un récit sur la difficulté à faire le deuil de parents très aimés.
Fanny Celsiana