Trois étages, Eshkol Nevo, traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche, Gallimard 2018.
Eshkol Nevo est un écrivain israélien né à Jérusalem en 1971.Fils de psychologues, il a lui-même étudié la psychologie et la publicité avant de se consacrer à l’écriture. Il publie en 2020 La dernière interview.
Le livre est composé de trois longues nouvelles qui racontentchacune une histoire, une par étage, se déroulant dans un immeuble plutôt bourgeois de la banlieue de Tel Aviv.
Eshkol Nevo scrute avec humour la société contemporaine israélienne, sa complexité, ses interrogations, ses débats, dans un pays où la peur est omniprésente. Il aborde les thèmes du couple, de la parentalité, des fondements de l’amitié.
C’est un livre très drôle. Chaque personnage se débat entre le ça, le moi et le surmoi de la théorie psychanalytique de Freud. Mais tout finit par s’arranger.
Premier étage : sous forme d’une conversation avec un proche, auteur de best-sellers, Arnon ancien militaire paranoïaque ,exprime ses soupçons. Il fait les questions et les réponses. Un jour, sa fille Ofri et Herman leur vieux voisin, se perdent. Arnon s’obstine à penser que le vieillard, malade, a commis une agression sexuelle sur sa petite fille malgré le constat de la police et le bilan psychologique. Puis Arnon ne maîtrise plus ses pulsions, passe à l’acte et demande conseil à son ami romancier.
Deuxième étage : dans une lettre destinée à une amie Neta qui vit en Amérique, la narratrice, Hani, raconte ce qui lui passe par la tête. Hani écrit parce qu’elle a besoin d’un témoin. Sa vie conjugale la soucie. Il y a un fossé entre le père idéal qu’elle s’était imaginé pour ses enfants et le père qu’est Assaf, son époux. D’ailleurs les parents de la petite Ofri du premier étage la surnomment « la veuve » car Assaf est rarement présent. Hani se heurte à la rigidité de la société israélienne qui voit d’un mauvais œil les signes d’émancipation de la femme. La narratrice donne la réplique imaginaire à Assaf qui n’est ni mauvais père, ni mauvais époux. Un jour Eviatar, frère d’Assaf se présente chez elle pour se cacher. L’as de l’immobilier est devenu un escroc recherché par la police…
Troisième étage :la narratrice, Déborah, juge à la retraite, s’adresse à son mari décédé il y a quelques mois. Elle se rend à une manifestation de protestation contre les salaires dans le public, y fait un malaise, « stress post-traumatique » lui assène une psychologue. Déborah est sans nouvelles de son fils Adar qui après une thérapie a coupé les ponts avec ses parents responsables de tous ses maux. Elle reprend du service pour rédiger avec les manifestants une proposition de loi. De retour chez elle, Déborah est consternée de vivre à Bourgeville et met son appartement en vente. Elle rencontre Avner, un veuf, père d’Assia…
Fanny Celsia
Eshkol Nevo est un écrivain israélien né à Jérusalem en 1971.Fils de psychologues, il a lui-même étudié la psychologie et la publicité avant de se consacrer à l’écriture. Il publie en 2020 La dernière interview.
Le livre est composé de trois longues nouvelles qui racontentchacune une histoire, une par étage, se déroulant dans un immeuble plutôt bourgeois de la banlieue de Tel Aviv.
Eshkol Nevo scrute avec humour la société contemporaine israélienne, sa complexité, ses interrogations, ses débats, dans un pays où la peur est omniprésente. Il aborde les thèmes du couple, de la parentalité, des fondements de l’amitié.
C’est un livre très drôle. Chaque personnage se débat entre le ça, le moi et le surmoi de la théorie psychanalytique de Freud. Mais tout finit par s’arranger.
Premier étage : sous forme d’une conversation avec un proche, auteur de best-sellers, Arnon ancien militaire paranoïaque ,exprime ses soupçons. Il fait les questions et les réponses. Un jour, sa fille Ofri et Herman leur vieux voisin, se perdent. Arnon s’obstine à penser que le vieillard, malade, a commis une agression sexuelle sur sa petite fille malgré le constat de la police et le bilan psychologique. Puis Arnon ne maîtrise plus ses pulsions, passe à l’acte et demande conseil à son ami romancier.
Deuxième étage : dans une lettre destinée à une amie Neta qui vit en Amérique, la narratrice, Hani, raconte ce qui lui passe par la tête. Hani écrit parce qu’elle a besoin d’un témoin. Sa vie conjugale la soucie. Il y a un fossé entre le père idéal qu’elle s’était imaginé pour ses enfants et le père qu’est Assaf, son époux. D’ailleurs les parents de la petite Ofri du premier étage la surnomment « la veuve » car Assaf est rarement présent. Hani se heurte à la rigidité de la société israélienne qui voit d’un mauvais œil les signes d’émancipation de la femme. La narratrice donne la réplique imaginaire à Assaf qui n’est ni mauvais père, ni mauvais époux. Un jour Eviatar, frère d’Assaf se présente chez elle pour se cacher. L’as de l’immobilier est devenu un escroc recherché par la police…
Troisième étage :la narratrice, Déborah, juge à la retraite, s’adresse à son mari décédé il y a quelques mois. Elle se rend à une manifestation de protestation contre les salaires dans le public, y fait un malaise, « stress post-traumatique » lui assène une psychologue. Déborah est sans nouvelles de son fils Adar qui après une thérapie a coupé les ponts avec ses parents responsables de tous ses maux. Elle reprend du service pour rédiger avec les manifestants une proposition de loi. De retour chez elle, Déborah est consternée de vivre à Bourgeville et met son appartement en vente. Elle rencontre Avner, un veuf, père d’Assia…
Fanny Celsia