Voyage autour de mon enfance, Emmanuel de Waresquiel.
Une agréable découverte, poétique, élégante, pleine de fraîcheur!
Le livre, un court récit autobiographique, non des mémoires,déroule sans nostalgie des souvenirs d'enfance des années 1960.L'auteur,historien de surcroît,sait que la mémoire est "volage, subjective, capricieuse",il écrit en toute lucidité un récit parcellaire à partir de fragments qui lui restent,loin de magnifier une enfance qui "est un brouillard, qui nous dit que le temps passe". Affirmer accepter l'oubli est un aspect intéressant du livre.
L'auteur passe son enfance dans un château du XIXème siècle à la limite du Perche et de l'Anjou, un pays secret et taiseux, entouré de parents aimants.C'est une enfance à la campagne ,dans un lieu isolé, où les nouvelles du dehors arrivent par bribes et assourdies.C'est "un temps de l'immobilité" où les rituels sont rassurants.L'automne est sa saison préférée, la vie s'anime dans les vergers de son père, un ancien militaire.Il y fait ses premières parties de chasse avec ses rares petits amis.
L'exotisme ce seront d'autres lieux marqués par une ascendance illustre dont il esquisse les portraits ,il y a la maison de Viry-Châtillon où la tribu du côté maternel se réunit à Noël, il y a une villa dans le golfe de Saint-Tropez où l'enfant retrouve chaque été le fantasque Pierre Wolkonsky né à Saint-Pétersbourg, il y a la maison des Pange en Lorraine, la "maison de coeur " de sa mère, il y a la ferme de Vaux -le-Vicomte dont sa mère s'occupe pendant la guerre.
Son enfance est marquée par une éducation catholique.Ilfréquente une école religieuse à Laval "ville grise et silencieuse "et accepte mal la séparation avec sa maison. Il est un mauvais enfant de choeur .C'est une éducation qui façonne. le poids de l'oubli de soi prêché par la religion est tel chez le narrateur qu'il est incapable pendant longtemps de demander quoi que ce soit à qui que ce soit.Avec tendresse, il reconstitue son baptême à partir des archives de ses parents , et embarque le lecteur dans ce grand jour qui fête avec éclat un bébé si attendu.
C'est le récit d'une enfance privilégiée ,sereine, celle d'un enfant spectateur avant tout,où le rôle de la mère semble déterminant."Ma mère a deux passions dans sa vie: mon père et moi." Cette mère aimait l'histoire et les généalogies et ce qu'elle racontait fascinait l'enfant qui deviendra historien.
Une agréable découverte, poétique, élégante, pleine de fraîcheur!
Le livre, un court récit autobiographique, non des mémoires,déroule sans nostalgie des souvenirs d'enfance des années 1960.L'auteur,historien de surcroît,sait que la mémoire est "volage, subjective, capricieuse",il écrit en toute lucidité un récit parcellaire à partir de fragments qui lui restent,loin de magnifier une enfance qui "est un brouillard, qui nous dit que le temps passe". Affirmer accepter l'oubli est un aspect intéressant du livre.
L'auteur passe son enfance dans un château du XIXème siècle à la limite du Perche et de l'Anjou, un pays secret et taiseux, entouré de parents aimants.C'est une enfance à la campagne ,dans un lieu isolé, où les nouvelles du dehors arrivent par bribes et assourdies.C'est "un temps de l'immobilité" où les rituels sont rassurants.L'automne est sa saison préférée, la vie s'anime dans les vergers de son père, un ancien militaire.Il y fait ses premières parties de chasse avec ses rares petits amis.
L'exotisme ce seront d'autres lieux marqués par une ascendance illustre dont il esquisse les portraits ,il y a la maison de Viry-Châtillon où la tribu du côté maternel se réunit à Noël, il y a une villa dans le golfe de Saint-Tropez où l'enfant retrouve chaque été le fantasque Pierre Wolkonsky né à Saint-Pétersbourg, il y a la maison des Pange en Lorraine, la "maison de coeur " de sa mère, il y a la ferme de Vaux -le-Vicomte dont sa mère s'occupe pendant la guerre.
Son enfance est marquée par une éducation catholique.Ilfréquente une école religieuse à Laval "ville grise et silencieuse "et accepte mal la séparation avec sa maison. Il est un mauvais enfant de choeur .C'est une éducation qui façonne. le poids de l'oubli de soi prêché par la religion est tel chez le narrateur qu'il est incapable pendant longtemps de demander quoi que ce soit à qui que ce soit.Avec tendresse, il reconstitue son baptême à partir des archives de ses parents , et embarque le lecteur dans ce grand jour qui fête avec éclat un bébé si attendu.
C'est le récit d'une enfance privilégiée ,sereine, celle d'un enfant spectateur avant tout,où le rôle de la mère semble déterminant."Ma mère a deux passions dans sa vie: mon père et moi." Cette mère aimait l'histoire et les généalogies et ce qu'elle racontait fascinait l'enfant qui deviendra historien.