La familia grande, Camille Kouchner, Seuil, 2021.
Camille Kouchner née à Paris en 1975 est une avocate et universitaire.
Le livre , une autofiction, raconte des séquences de la vie d’une famille recomposée d’intellectuels célèbres, post-soixante-huitards. L’on déplorera les nombreux stéréotypes.Le beau-père, « solaire », exerce un grand ascendant sur les enfants de sa compagne : Colin, le fils aîné, et des jumeaux, Victor et Camille, l’auteure-narratrice. Camille Kouchner à qui son frère alors adolescent révèle qu’il est victime d’inceste rapporte que, mise au courant, leur mère ne les protège pas par solidarité avec son mari d’autant plus qu’elle trouve les faits pas si graves. Le silence s’installe dans la familia grande qui refuse de juger de tels actes. Trente années s’écoulent avant que ce secret de famille si culpabilisant ne soit rendu public.La mise à distance par une écriture d’une extrême pudeur n’ouvre pas forcément la porte à l’émotion, l’auteure-narratrice n’a pas été un témoin visuel des faits, et ces faits ont eu lieu il y a bien longtemps. Lors de ses interventions télévisées, l’auteure explique qu’elle a voulu donner à voir dans quel contexte ces abus ont eu lieu, ce qu’est l’emprise.
Le récit s’ouvre sur les obsèques d’Evelyne, la mère de la narratrice décédée à l’hôpital de Toulon d’un cancer, une mère tant aimée. Les discours prononcés sonnent faux. La fratrie est à l’écart de la familia grande. Evelyne une femme libre, universitaire, romancière, entretient une liaison avec le dictateur cubain, Fidel Castro. Elle se sépare de son mari Bernard Kouchner toujours absent. La grand-mère, Paula,avait cette même liberté. Evelyne épouse en secondes nocesun universitaire brillant. La familia grande ce sont ceux de l’enfance, du sud. Elle rassemble aux vacances dans l’immense propriété familiale du beau-père à Sanary la famille et les amis. Les enfants y apprennent très tôt à argumenter. Un mot d’ordre : la joie, la liberté, même l’infidélité y est joyeuse.L’on transgresse les interdits Après le suicide des grands-parents maternels, la famille part à la dérive…
Fanny Celsiana
Camille Kouchner née à Paris en 1975 est une avocate et universitaire.
Le livre , une autofiction, raconte des séquences de la vie d’une famille recomposée d’intellectuels célèbres, post-soixante-huitards. L’on déplorera les nombreux stéréotypes.Le beau-père, « solaire », exerce un grand ascendant sur les enfants de sa compagne : Colin, le fils aîné, et des jumeaux, Victor et Camille, l’auteure-narratrice. Camille Kouchner à qui son frère alors adolescent révèle qu’il est victime d’inceste rapporte que, mise au courant, leur mère ne les protège pas par solidarité avec son mari d’autant plus qu’elle trouve les faits pas si graves. Le silence s’installe dans la familia grande qui refuse de juger de tels actes. Trente années s’écoulent avant que ce secret de famille si culpabilisant ne soit rendu public.La mise à distance par une écriture d’une extrême pudeur n’ouvre pas forcément la porte à l’émotion, l’auteure-narratrice n’a pas été un témoin visuel des faits, et ces faits ont eu lieu il y a bien longtemps. Lors de ses interventions télévisées, l’auteure explique qu’elle a voulu donner à voir dans quel contexte ces abus ont eu lieu, ce qu’est l’emprise.
Le récit s’ouvre sur les obsèques d’Evelyne, la mère de la narratrice décédée à l’hôpital de Toulon d’un cancer, une mère tant aimée. Les discours prononcés sonnent faux. La fratrie est à l’écart de la familia grande. Evelyne une femme libre, universitaire, romancière, entretient une liaison avec le dictateur cubain, Fidel Castro. Elle se sépare de son mari Bernard Kouchner toujours absent. La grand-mère, Paula,avait cette même liberté. Evelyne épouse en secondes nocesun universitaire brillant. La familia grande ce sont ceux de l’enfance, du sud. Elle rassemble aux vacances dans l’immense propriété familiale du beau-père à Sanary la famille et les amis. Les enfants y apprennent très tôt à argumenter. Un mot d’ordre : la joie, la liberté, même l’infidélité y est joyeuse.L’on transgresse les interdits Après le suicide des grands-parents maternels, la famille part à la dérive…
Fanny Celsiana