L’Affaire de l’esclave Furcy
L’affaire de l’esclave Furcy, Mohammed Aïssaoui, éditions Gallimard 2010.
Mohammed Aïssaoui né à Alger en 1964 est un écrivain et journaliste français. L’affaire de l’esclave Furcy a été adaptée au théâtre.
Le récit est très bien documenté, l’auteur a notamment travaillé à partir d’un lot d’archives vendu aux enchères à Drouot en 2005 concernant l’affaire de l’esclave Furcy , documents se trouvant désormais aux Archives départementales de la Réunion.Il a également exploité les Archives nationales de l’Outre Mer à Aix-en -Provence .De plus pour parfaire son enquête, Mohammed Aîssaoui s’est rendu sur les lieux où Furcy a vécu.
Cet essai historique très imagé est d’autant plus intéressant qu’il existe peu de mémoires de personnes asservies. L’auteur souligne le poids économique de l’esclave dans l’économie de plantation. La colonie avant l’abolition de l’esclavage est un Etat dans l’Etat avec ses prérogatives, il est difficile d’y faire entendre les Droits de l’Homme, les revendications d’affranchissement se heurtant aux préjugés, à l’état de fait et aux contraintes économiques. Mohammed Aîssaoui, à travers le récit, déroule la diversité et la complexité des statuts, les enjeux qui secouent la première moitié du XIXème siècle dans les colonies.
Furcy naît en 1786 à Bourbon (Ile de la Réunion). Sa mère, Madeleine, née libre en 1759 à Chandernagor, se retrouve en France, puis est donnée à Bourbon à Mme Routier. Madeleine est affranchie en 1789 ; ce n’est qu’à sa mort en 1808 que ses enfants découvrent son histoire et partant leurs droits. Furcyassigne alors son maître Joseph Lorcy en justice, il perd son procès ; après une série d’évènements Furcy se retrouve sur l’Ile de France (Ile Maurice) et continuera à faire valoir ses droits devant les tribunaux, une bataille de 35 années marquée par une évolution idéologique.
Mohammed Aïssaoui né à Alger en 1964 est un écrivain et journaliste français. L’affaire de l’esclave Furcy a été adaptée au théâtre.
Le récit est très bien documenté, l’auteur a notamment travaillé à partir d’un lot d’archives vendu aux enchères à Drouot en 2005 concernant l’affaire de l’esclave Furcy , documents se trouvant désormais aux Archives départementales de la Réunion.Il a également exploité les Archives nationales de l’Outre Mer à Aix-en -Provence .De plus pour parfaire son enquête, Mohammed Aîssaoui s’est rendu sur les lieux où Furcy a vécu.
Cet essai historique très imagé est d’autant plus intéressant qu’il existe peu de mémoires de personnes asservies. L’auteur souligne le poids économique de l’esclave dans l’économie de plantation. La colonie avant l’abolition de l’esclavage est un Etat dans l’Etat avec ses prérogatives, il est difficile d’y faire entendre les Droits de l’Homme, les revendications d’affranchissement se heurtant aux préjugés, à l’état de fait et aux contraintes économiques. Mohammed Aîssaoui, à travers le récit, déroule la diversité et la complexité des statuts, les enjeux qui secouent la première moitié du XIXème siècle dans les colonies.
Furcy naît en 1786 à Bourbon (Ile de la Réunion). Sa mère, Madeleine, née libre en 1759 à Chandernagor, se retrouve en France, puis est donnée à Bourbon à Mme Routier. Madeleine est affranchie en 1789 ; ce n’est qu’à sa mort en 1808 que ses enfants découvrent son histoire et partant leurs droits. Furcyassigne alors son maître Joseph Lorcy en justice, il perd son procès ; après une série d’évènements Furcy se retrouve sur l’Ile de France (Ile Maurice) et continuera à faire valoir ses droits devant les tribunaux, une bataille de 35 années marquée par une évolution idéologique.