Nickel boys, Colson Whitehead, traduit de l’américain par Charles Recoursé, Terres d’Amérique, Albin Michel,2020, prix Pulitzer.
Colson Whitehead est un talentueux romancier américain né à New York en 1969. Diplômé de Harvard, il publie des articles dans le New York Times. Il a remporté le National Book Award en 2016 et le prix Pulitzer en 2017 pour Underground Railroad (avis en ligne sur ce site). Autre roman à succés : Zone One.
Pour écrire Nickel boys, Colson Whitehead s’inspire de faits concernant la « Dozier School for boys ». Fermée en 2011, elle a fonctionné plus de 100 ans en Floride, usant à l’encontre de ses pensionnaires, de violences allant jusqu’au meurtre. Nickel boys n’apporte pas la même émotion que Underground Railroad parce que, sauf à la fin, il tient plus du reportage que du roman. Toutefois, la construction du livre non chronologique maintient en éveil la curiosité du lecteur et les dernières pages nous réservent une grande surprise, douloureuse certes.
Nickel boys est un livre sur la violence raciale aux Etats-Unisqui, selon l’auteur, trouve son origine dans la tradition esclavagiste et se transmet de génération en génération.
Nickel boys déroule une histoire bouleversante et tragique dans le contexte des années 1960 en Floride. C’est un hommage aux Noirs victimes d’injustice en raison de lacouleur de leur peau. Les deux personnages principaux, nourris de la philosophie de Martin Luther King, s’interrogentsur l’attitude à avoir face à la violence : « La haine ne peut pas chasser la haine, seul l’amour le peut. »
Et l’histoire ?
Elwood est confié aux bons soins de sa grand-mère Harriet par ses parents partis chercher fortune en Californie. Studieux, ilécoute, réécoute la pensée de Martin Luther King, il lit des magazines dont Life chez le marchand de journaux Marconi où il travaille occasionnellement. Lors de la rentrée au lycée, les Noirs récupèrent les manuels utilisés l’année précédente dans le lycée d’en face par les Blancs qui ont souillé les livres d’insultes racistes. Elwood s’éveille à la politique, manifeste pour les droits civiques. Poussé par un professeur Mr Hill, il est inscrit dans une Université gratuite qu’il ne pourra jamais rejoindre. En effet, il monte à bord d’une voiture dont il ignore qu’elle est volée. Suite à une erreur judiciaire, Elwood se retrouve placé, de façon totalement arbitraire, à Nickel, une maison de redressement où Noirs et Blancs sont séparés. Le livre déroule la vie quotidienne des pensionnaires de Nickel, les sévices subis, les promesses jamais tenues. Elwood, idéaliste, développe sa capacité à souffrir. Turner et lui deviennent amis. Un jour, Elwood écrit une lettre à destination des Inspecteurs qui viennent visiter le centre. Il écrit pour faire savoir la vérité sur les horreurs perpétrées à Nickel. Turner propose d’être le porteur du message…
Fanny Celsiana
Colson Whitehead est un talentueux romancier américain né à New York en 1969. Diplômé de Harvard, il publie des articles dans le New York Times. Il a remporté le National Book Award en 2016 et le prix Pulitzer en 2017 pour Underground Railroad (avis en ligne sur ce site). Autre roman à succés : Zone One.
Pour écrire Nickel boys, Colson Whitehead s’inspire de faits concernant la « Dozier School for boys ». Fermée en 2011, elle a fonctionné plus de 100 ans en Floride, usant à l’encontre de ses pensionnaires, de violences allant jusqu’au meurtre. Nickel boys n’apporte pas la même émotion que Underground Railroad parce que, sauf à la fin, il tient plus du reportage que du roman. Toutefois, la construction du livre non chronologique maintient en éveil la curiosité du lecteur et les dernières pages nous réservent une grande surprise, douloureuse certes.
Nickel boys est un livre sur la violence raciale aux Etats-Unisqui, selon l’auteur, trouve son origine dans la tradition esclavagiste et se transmet de génération en génération.
Nickel boys déroule une histoire bouleversante et tragique dans le contexte des années 1960 en Floride. C’est un hommage aux Noirs victimes d’injustice en raison de lacouleur de leur peau. Les deux personnages principaux, nourris de la philosophie de Martin Luther King, s’interrogentsur l’attitude à avoir face à la violence : « La haine ne peut pas chasser la haine, seul l’amour le peut. »
Et l’histoire ?
Elwood est confié aux bons soins de sa grand-mère Harriet par ses parents partis chercher fortune en Californie. Studieux, ilécoute, réécoute la pensée de Martin Luther King, il lit des magazines dont Life chez le marchand de journaux Marconi où il travaille occasionnellement. Lors de la rentrée au lycée, les Noirs récupèrent les manuels utilisés l’année précédente dans le lycée d’en face par les Blancs qui ont souillé les livres d’insultes racistes. Elwood s’éveille à la politique, manifeste pour les droits civiques. Poussé par un professeur Mr Hill, il est inscrit dans une Université gratuite qu’il ne pourra jamais rejoindre. En effet, il monte à bord d’une voiture dont il ignore qu’elle est volée. Suite à une erreur judiciaire, Elwood se retrouve placé, de façon totalement arbitraire, à Nickel, une maison de redressement où Noirs et Blancs sont séparés. Le livre déroule la vie quotidienne des pensionnaires de Nickel, les sévices subis, les promesses jamais tenues. Elwood, idéaliste, développe sa capacité à souffrir. Turner et lui deviennent amis. Un jour, Elwood écrit une lettre à destination des Inspecteurs qui viennent visiter le centre. Il écrit pour faire savoir la vérité sur les horreurs perpétrées à Nickel. Turner propose d’être le porteur du message…
Fanny Celsiana